Henri Caire achète sa première voiture et reçoit sa première contravention

Achat d’une De Dion-Bouton

En 1906, Henri Caire a 21 ans. Son père Adolphe est d’accord pour acheter une voiture. Henri sait déjà conduire et adore mettre son nez dans les moteurs et cela facilitera les voyages au Vernègues.

Le permis de conduire ne pose pas de problème : il est délivré par l’Automobile Club marseillais et Henri en connait les membres.

C’est Henri qui choisit la voiture et Adolphe, sans réfléchir davantage, achète la de Dion-Bouton à son nom.

Voilà Henri tout faraud qui se met à circuler en ville avec ses amis. Las, les règlement sont les règlements et la voiture à l’époque est considérée comme dangereuse en ville et la vitesse est limitée.

Première contravention

La semaine n’est pas terminée qu’Henri reçoit sa première contravention et parution au tribunal. Mais la voiture étant au nom d’Adolphe, c’est lui qui se voit condamné à un jour de prison !

Adolphe se précipite donc au tribunal : « Monsieur le juge, je suis juge au tribunal de commerce. Comment voulez-vous que j’aille en prison ? » Le juge est très compréhensif et Adolphe met immédiatement la voiture au nom de son fils Henri.

Henri Caire n’a jamais dit s’il avait eu d’autres contraventions !

Notes et références

Souvenirs de Mireille Caire

Le Moulin de Vernègues

Louis Laurent Caire et Marie Cécile Pascalis, mariés le 27 février 1832, ont eu trois enfants :

  • Marie Victoire Caire qui a épousé Eugène Perraud et a eu quatre enfants,
  • Louise Honorine Caire, sœur jumelle de Marie Victoire et qui, après le décès de Marie Victoire, a épousé son beau frère Eugène Perraud et a eu un enfant,
  • Adolphe Caire qui a épousé Berthe Rouard et a eu cinq enfants.

Le 24 décembre 1839, pour éviter une cohabitation difficile à Gémenos avec sa belle-sœur, Marie Cécile Pascalis, veuve de Louis Laurent Caire, achète le Moulin de Vernègues au prix de 115 000 francs.

Le 27 janvier 1858, Adolphe Caire achète en propre 21 hectares attenants au domaine au prix de 2 837,17 francs.

Le 22 avril 1863, Marie Cécile Caire décède et le Moulin de Vernègues revient aux enfants de Marie Victoire, à Louise Honorine et à Adolphe Caire.

Le 5 mars 1909, Adolphe rachète les parts des héritiers de Marie Victoire au prix de 20 000 francs. Le moulin de Vernègues appartient alors à 2/3 à Adolphe Caire et à 1/3 à Henri Perraud, fils de Louise Honorine et Eugène Perraud.

A la fin de la première guerre mondiale, Henri Caire a dit à son père Adolphe : « Si nous donnons son congé au fermier, je me sens capable de gérer et d’exploiter la propriété. » Adolphe a donné son accord et on a donné son congé au fermier. C’est alors qu’un élément que ni Adolphe ni Henri n’avaient prévu est intervenu : Le fermier a fait valoir son droit de garder le matériel d’exploitation, les bêtes de trait, le troupeau, etc en le payant au prix de départ, c’est-a-dire au prix pratiqué avant l’inflation galopante de la guerre de 1914 tandis que la propriété devait tout racheter au prix fort de 1919. Adolphe a reculé et, craignant d’avoir sur les bras une propriété qui ne serait pas entretenue, il a voulu la vendre très vite avant qu’elle ne se soit dépréciée.

Le 15 mai 1920, Adolphe Caire, sans profession, et Henri Perraud, notaire à Marseille vendent le Moulin de Vernègues d’un surface de 98 hectares au prix de 150 000 francs.

Le 20 décembre 1920, Adolphe Caire décède à Marseille.

Notes et Références