Location du Bois de Silvy et du mas Arduin à Entressen – 11 février 1924

Entre mesdames Cécile Boyer et Marie Chancel d’une part et M. Pierre Massot d’autre part, il est convenu ce qui suit.

L’hoirie veuve Louis Massot donne en location à M. Pierre Massot les domaines du mas Arduin et du Bois de Silvy, à Entressen, Bouches du Rhône, pour une période de vingt années à partir de Saint Michel 1924, à raison de quatre mille cinq cents francs par an se décomptant ainsi qu’il suit : trois mille francs pour le Bois de Silvy et mille cinq cents francs pour le mas Arduin.

L’hoirie veuve Louis Massot aura à sa charge les impôts fonciers, par contre la personnelle mobilière, portes et fenêtres etc… seront à la charge de Monsieur Massot. Les redevances pour les eaux du canal des Alpines seront à la charge de l’hoirie.

Les travaux déjà effectués et payés par M. Massot, ceux qu’il entreprendrait par la suite et à payer par lui seront faits au bénéfice de l’hoirie.

Dans le cas où le bail passé par M. Massot au fermier sous locataire du Bois de Silvy à partir de St Michel 1924 et à terme le 29 septembre 1927, au prix de trois mille francs, serait à son expiration majoré ou diminué, le prix forfaitaire de 4500 francs serait à partir de la même époque augmenté ou diminué dans la même proportion.

Monsieur Massot ou ses ayant droit auront la faculté de résilier le présent bail en prévenant ses copropriétaires six mois à l’avance. Dans ce cas, le bail du Bois de Silvy serait transféré purement et simplement à l’hoirie.

Fait à Marseille le onze février 1924.

Notes et références

Location du mas Arduin et du Bois de Silvy

Jeunesse d’Henri Caire

Enfance d’Henri Caire au boulevard Périer

Adolphe et Berthe Caire habitaient un bel hôtel particulier au 14 bd Périer à Marseille, avec tennis et billard (qu’Henri a emporté à Freycinet). Mais après le décès de Berthe en 1895, il ne faisait pas vraiment bon y vivre. A la suite d’une hépatite aiguë, Adolphe Caire avait du quitter la marine après trois ans de service et passait le plus clair de son temps dans un fauteuil. Quand il entendait rire Marguerite, Henri et Amélie (future madame Émile Saint Rémy Pélissier) ses enfants, il s’écriait : « Votre mère et décédée, ne l’oubliez pas ! »

Famille Caire dans le jardin du boulevard Périer
Collection Bernard Caire

Henri Caire et Raymond Giraud pratiquent l’aviron

Après son bac, Henri Caire suivit des cours de droit et se lia d’amitié avec Raymond Giraud avec qui il partageait un cabanon sur la corniche, au vallon des Auffes, et pratiquait l’aviron.

Claire Giraud amoureuse d’Henri Caire

Claire Giraud, sœur de Raymond, en pinçait pour Henri Caire. Mais celui-ci ne l’appréciait pas beaucoup et elle épousa Pierre Massot (frère de Marie Massot, grand-mère de Charles de Raphélis-Soissan). Pierre Massot était connu de tout Marseille pour son charme, ses conquêtes galantes, sa fortune et sa présidence de la société hippique de Marseille. Henri Caire disait d’eux : « Ce coquin de Pierre et cette peste de Claire ! »

Claire avait la rancune tenace : Quand Charles de Raphélis-Soissan et Mireille Caire se sont mariés, ils ont invités Pierre et Claire Massot. Pierre est venu mais Claire s’est abstenue. Après le décès de Pierre, il y eut, parait-il, un souvenir pour chacun de ses neveux sauf pour Charles de Raphélis-Soissan !

Les Massot avaient un mas de plusieurs centaines d’hectares à Entressens en Camargue. Comme Pierre et Claire Massot n’ont pas eu d’enfant, à leur décès chacun de leurs neveux hérita d’une part d’indivision. En guise de revenus, Charles et Mireille de Raphélis-Soissan ont reçu une année une dinde et une autre année un carnet de timbres !

Notes et Références

Récit de Mireille Caire